Le rhume des foins c’est quoi ?
Le rhume des foins (ou allergie saisonnière) est une réaction du système immunitaire entraînant une production exagérée d’anticorps Immunoglobulines E (IgE) qui, en se fixant sur l’allergène (ici le pollen) vont provoquer une réaction inflammatoire. Le système immunitaire est hypersensible à l’allergène et réagit de manière inadapté. On considère le rhume des foins comme une maladie chronique. Alors pourquoi certains sont touchés et d’autres non ?
Les prédispositions à la survenue des allergies saisonnières
- Prédispositions génétiques : il se peut que nos parents nous transmettent leur terrain atopique (allergique).
- Exposition prolongée et répétée à des allergènes (poussières).
- Enfants exposés aux polluants aériens comme la fumée de cigarette ou les particules fines omniprésentes en ville (oxydes d’azote,…).
- La santé du microbiote intestinal : un déséquilibre pourrait déclencher une hypersensibilité du système immunitaire aux allergènes.
Le premier contact entre notre système immunitaire et l’allergène
L’allergène est capturé par des cellules dendritiques qui le présentent à un type de globules blancs : les lymphocytes T.
Les globules blancs sont des cellules du système immunitaire responsables de défendre notre organisme contre les invasions extérieures néfastes.
Les lymphocytes T sont alors “réveillées” et vont pouvoir activer à leur tour les lymphocytes B, qui se transforment en plasmocytes fabriquant des anticorps (surtout des IgE)
Les IgE se fixent sur des cellules (mastocytes et basophiles) possédant des récepteurs pour les accueillir. A ce stade, il n’y a pas encore de symptômes, mais l’organsime est sensibilisé à l’allergène. C’est la phase de sensibilisation.
Les contacts suivants entre notre système immunitaire et l’allergène
L’allergène est reconnu par les anticorps IgE. En quelques minutes, les cellules mastocytes auxquelles les IgE sont fixées libèrent des substances inflammatoires : histamine, tryptase, leucotriènes, prostaglandines.
C’est à ce moment-là que les symptômes apparaissent : maux de tête, congestion nasale et écoulements, éternuements, écoulement et roueurs des yeux,…
Végétaux ayant le plus fort potentiel allergisant
→ Arbres (février à avril) : Aulne, bouleau, charme, noisetier, cade, cyprès comun, cyprès d’arizona, mûrier à papier, frêne, olivier, cryptomeria du Japon
→ Graminées (mai à juillet) : badingère, canche cespiteuse, fétuque, fromental élevé
→ Herbacées (août à octobre) : ambroisie, armoise, pariétaire
La gémmothérapie pour équilibrer le terrain et aider à apaiser les allergies saisonnières
La gemmothérapie n’est qu’une partie du protocole qu’un.e naturopathe peut vous proposer. Les bourgeons seront de bons alliés pour travailler en profondeur sur les causes de l’allergie saisonnière.
→ Le bourgeon de cassis
Anti-inflammatoire surtout pour l’inflammation allergique. Stéphane Boistard dit qu’il agit comme une cortisone naturelle. C’est un draineur et revitalisant naturel.
Le macérât de bourgeons de cassis va stimuler les glandes surrénales et l’hormone cortisone intervenant après un « choc » violent organique. C’est un puissant régénérateur. La durée de la cure dans les allergies saisonnières chroniques est assez longue, mais permettra d’agir comme un désensibilisateur et diminuera les symptômes associés comme le nez bouché et les yeux rouges.
Il est contre-indiqué chez les personnes enceintes et on évitera de le prendre le soir parce qu’il peut être excitant.
→ Le bourgeon de charme
Il a une action antispasmodique sur le système respiratoire. Il est donc conseillé pour les allergies avec symptômes ORL, mais aussi les rhinites, rhinopharyngites, sinusites,… Il peut être associé au cassis, puisque ces deux macérâts agissent sur les glandes surrénales.
Il est contre-indiqué chez les personnes enceintes et on évitera de le prendre le soir parce qu’il peut être excitant.
Veillez à ne pas faire d’auto-médication, et à toujours demander conseil à votre médecin, pharmacien.ne, naturopathe,…